samedi 7 février 2015

Club plongée besancon - Conseil technique - Physiologie et principe de progressivité

Lors d’une plongée profonde à l’air, le plongeur est confronté à deux
phénomènes physiologiques liés à l’azote.
 

- La narcose : ou ivresse des profondeurs, qui se traduit par des
perturbations des fonctions mentales insidieuses, progressives avec la
profondeur, réversibles et variables selon les individus (l’effet biologique des pressions partielles élevées de l’azote sur le système nerveux central entraîne des troubles de l’humeur, du comportement et du jugement). Les conséquences de ces troubles peuvent constituer un risque vital (noyade) ou un risque d’accident de désaturation (exemple : panique et remontée anormale).


- La saturation/désaturation : qui implique, lors de la remontée, d’éliminer une grande quantité de gaz diluant dissous (azote, hélium) dans les différents tissus de l’organisme pendant le séjour du plongeur sur le fond. Le risque principal est l’apparition d’un niveau de bulles pathogènes pouvant entraîner un accident de désaturation.

L’observation d’une progressivité dans les profondeurs atteintes et les durées de plongées réalisées permet de minimiser et de mieux contrôler ces deux phénomènes. En effet, l’organisme s’habitue à gérer ces contraintes physiologiques. Ensuite, une activité régulière lui permet de maintenir ses capacités d’adaptation.


Narcose : 


1. le plongeur se connaît et perçoit mieux l’état de dégradation de ses
fonctions mentales. Ainsi alerté, il pourra, grâce à un effort de
volonté, se concentrer pour contrer les effets de la narcose ;
 

2. lorsqu’il augmente progressivement la profondeur et la durée de plongée, le plongeur s’adapte, retarde et diminue l’intensité des troubles.
 

Accident de désaturation :
 

1. toute désaturation génère des bulles dont le nombre varie en fonction de la charge en gaz (temps/profondeur) et d’un ensemble de facteurs liés à l’individu (niveau d’entraînement, stress, fatigue, froid...) et aux conditions de plongée (travail musculaire, plongées successives...) ;

2. différentes études scientifiques démontrent qu’un entraînement physique et le respect de la progressivité de la profondeur/temps (gestion par l’organisme d’une charge croissante en gaz dissous) améliorent les performances cardiovasculaires : diminution de la production de microbulles intracardiaques par cavitation et limitation de la création et de la croissance des noyaux gazeux de la paroi vasculaire, ceux-ci étant à l’origine des bulles pathogènes
liées à l’accident de désaturation.

Alors, après un petit moment d'interruption, prenez votre temps ;-)

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